La distance est un enjeu important. Que puis-je dire sinon : « Excusez-nous d'habiter là ! Excusez-nous d'habiter la France… » La France a un habitat très dispersé, il faut en tenir compte. Vous nous refusez une protection à laquelle nous avons droit et que nous vous réclamons. Entendez-vous faire primer l'intérêt de l'industrie sur le cadre de vie et le bien-être de la population ? Il faut que le choix soit clairement fait.
Dans la même série « excusez-nous d'habiter la France », les promoteurs éoliens ont obtenu une dérogation au code de la santé publique. En zone rurale, nous ne sommes ainsi pas protégés par ce code. Les éoliennes peuvent faire plus de bruit qu'une installation classée pour la protection de l'environnement (ICPE) du même ordre, l'argument officiel étant que, comme il n'y a pas de bruit dans les campagnes, si on fait du bruit, forcément ça va s'entendre… Est-il acceptable que nous ne soyons pas protégés par le code de la santé publique ? C'est une mesure simple : les éoliennes doivent respecter le code de la santé publique. L'ADEME réalise des études environnementales et je regrette de ne pas être une chauve-souris : ces mammifères sont très bien étudiés mais l'impact des éoliennes sur notre santé, le bruit, ce clignotement quarante-deux fois par minute qui entre dans nos maisons, ce mouvement qui appelle le regard, cela n'est pas pris en compte. S'il vous plaît, remettez les éoliennes dans le code de la santé publique. Permettez-nous, en zone rurale, d'être nous aussi protégés par ce code.
Quant à la couleur du balisage, bleu, jaune ou vert, cela ne va pas changer grand-chose…
Pensez que nous habitons là et que nous vous demandons protection. Éloignez ces machines de nos habitations.