En réalité, il y a une part de vérité dans ce que chacun a exprimé, sur les différents bancs de cette assemblée. Pour ma part, je crois que nous avons besoin de nouveaux outils car nous – c'est un « nous » collectif – ne manifestons pas de nos jours comme nous le faisions par le passé : les appels à manifester ne sont pas lancés de la même manière ; les réseaux sociaux n'existaient pas naguère. Bref, nous devons être efficaces, c'est vrai, et nous devons permettre à nos concitoyens de manifester dans des conditions de sécurité acceptables.
Dès lors, le groupe MODEM n'est pas opposé à la mesure d'interdiction administrative envisagée. Elle est nécessaire – je pense que vous avez raison sur ce point, monsieur Ciotti – mais elle doit être encadrée, comme cela a été dit sur d'autres bancs. Or l'encadrement prévu par l'amendement que présentera le Gouvernement est, selon notre groupe, insuffisant. C'est pourquoi nous avons déposé le sous-amendement que j'ai évoqué précédemment, qui vise à conditionner le prononcé de cette mesure d'interdiction administrative à l'existence d'une condamnation pénale préalable.
Nous ne voterons donc pas pour les amendements de suppression de l'article 2.