Il s'agit de rétablir la rédaction du Sénat, qui conserve le délit de dissimulation du visage lors d'une manifestation, en supprimant l'écueil que comporte le texte issu de la commission, à savoir la nécessité de prouver l'intention de commettre des exactions.
En réalité, lorsqu'on souhaite participer de manière paisible à une manifestation, même si celle-ci peut être tendue, on ne se masque pas le visage. Nos collègues tournent un peu autour du pot, alors qu'il est question de violences commises lors de manifestations. Certes, on peut éventuellement comprendre qu'une personne veuille se protéger du froid ou ne souhaite pas être filmée par toutes les caméras, comme l'a relevé Joachim Son-Forget. En tout cas, lorsqu'il y a une manifestation et que l'on sait qu'elle peut être l'occasion de troubles à l'ordre public, il faut se donner les moyens de prévenir les violences. Lors des dernières manifestations, on a pu observer que ceux qui voulaient commettre des violences commençaient d'abord par se couvrir le visage pour ne pas être identifiés.