Bien entendu, notre prestation sera universelle, car elle s'adressera à toutes les personnes en situation de pauvreté, avec une ambition très forte d'équité. Mais elle ne sera pas inconditionnelle. Elle répondra à la fois à un impératif de dignité, pour permettre à ceux qui n'ont pas de revenus professionnels, ou à ceux qui en ont peu, d'être adéquatement protégés, et à un impératif de responsabilité, autour d'un contrat d'engagement réciproque rénové entre l'État et les bénéficiaires, pour que chacun soit accompagné vers l'activité, selon sa situation et ses besoins spécifiques.
Je crois intimement que ce cadre républicain, consensuel dès la création du revenu minimum d'insertion il y a désormais trente ans, demeure plus que jamais d'actualité. Nous devons retrouver l'ambition d'accompagner chacune et chacun vers l'emploi ou l'activité, armés de notre réalisme, bien entendu, mais également d'un volontarisme renouvelé. Je crois profondément qu'il y a là un enjeu de dignité, un enjeu de reconquête du sentiment d'utilité sociale.
Et puis, monsieur le rapporteur, vous nous dites qu'il n'y a pas d'agence d'innovation sociale.