La réponse ne saurait toutefois pas résider dans l'effacement des devoirs, mais, je l'ai dit et je le répète, dans l'accompagnement des intéressés, afin de leur permettre d'être capables de remplir leurs devoirs. Chez Les Républicains, nous restons solidement ancrés dans cette philosophie.
Enfin, monsieur le rapporteur, nous ne devons pas, dans l'examen de votre proposition de loi, exclure la question du financement des mesures proposées. Selon l'Institut des politiques publiques, sur la base des données relatives au RSA en 2016, et dans la configuration voulue par la proposition de loi, c'est-à-dire sans perdants, il faudrait tabler sur un coût supplémentaire de 16 milliards d'euros, et de 25 milliards d'euros si l'on intègre les aides au logement.
Sur ce sujet, manifestement important pour le budget de l'État, la capacité économique à faire ne peut être exclue de notre réflexion collective, compte tenu notamment de la situation financière que connaît notre pays.
En résumé, monsieur le rapporteur, nous relevons que votre proposition de loi est loin de la proposition soutenue par le candidat de votre parti lors de la dernière campagne en vue de l'élection présidentielle.
Elle est réaliste, pragmatique et fondée sur une volonté satisfaisante d'expérimentation, à seule fin de lutter contre la précarité. Nous ne pouvons toutefois pas vous suivre, d'une part s'agissant de l'ouverture au public de moins de 25 ans, et d'autre part s'agissant de l'inconditionnalité du dispositif. C'est la raison pour laquelle le groupe Les Républicains s'abstiendra de voter votre texte en l'état.