Il s'agirait donc d'une charge supplémentaire pour l'État, alors que ce sont bien les départements qui ont la compétence de la politique de solidarité.
L'obstacle est enfin technique, car la fusion d'un certain nombre d'aides sociales est une mission bien plus complexe qu'il n'y paraît. Cela suppose en effet de faire dialoguer entre eux des systèmes d'information qui fonctionnent en silos. Le Gouvernement est d'ailleurs déjà à la tâche. Dans le cadre du plan pauvreté, il apporte un soutien technique aux départements, comme nous l'a indiqué le délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes lors des auditions sur le texte. L'un des objectifs étant bien l'automaticité, pourquoi lancer une expérimentation sur ce qui relève de l'évidence ?
Je tiens à dire, en conclusion, que nous ne rejetons pas ce texte aveuglément, comme cela nous est abusivement reproché. Le débat existe, nous l'acceptons et nous y prenons toute notre part.