Comme l'amendement du groupe LaREM sous-amendé, tendant à rétablir l'article 2, va être adopté, nous n'allons pas voter sur cet article. Mais de qui parle-t-il ? De 80 000 personnes en situation vraiment précaire, souvent des femmes seules – on m'a reproché tout à l'heure de le spécifier, mais c'est souvent la réalité – , qui gagnent 700 euros par mois en travaillant entre vingt-quatre et vingt-cinq heures par semaine et qui peuvent enchaîner six CDD d'un an avant d'espérer une éventuelle cédéisation.
Les propositions du Gouvernement nous feraient passer, comme l'a expliqué M. Pradié, de six fois un an à deux fois trois ans : où sont la pérennisation de l'emploi et la sortie de la précarité ? Nous ne le voyons pas très bien.
Dans notre amendement, qui va tomber, nous ne proposions pas un « contrat robuste », selon l'expression consacrée qui ne veut rien dire et qui ne figure pas dans le code du travail – j'ai d'ailleurs remarqué que vous aviez pris garde de ne pas la reprendre – , ni un contrat de trois ans renouvelable deux fois, mais un contrat à durée indéterminée de droit public, tout de suite, pour les AESH, pour accompagner un nouveau métier avec une formation initiale et continue.
Or, de l'article 2, ne restera que la désignation d'AESH référents dans chaque département. Vous dites, madame Rilhac, que vous êtes attachée à la nomination de référents ; moi, je suis attachée au recrutement par CDI. Nous sommes en train ce soir de troquer la déprécarisation des AESH grâce à un CDI de droit public contre la simple mise en place de personnes référentes.