J'ai consulté avec grande attention une étude du groupe Arthur Loyd, qui décrit l'accélération de la concentration urbaine en France et la raréfaction de l'emploi dans les agglomérations moyennes. Les grandes et très grandes métropoles françaises regroupent 21 % de la population, mais c'est là que se font 82 % des créations d'emplois privés depuis 2009.
Dès lors, je m'interroge. Certaines villes-centres, classées en zone B2, vont cesser de bénéficier des dispositifs Pinel ou du PTZ, ce qui ne sera pas le cas de certains villages alentour classés en B1. Cela va créer une distorsion.
De la même façon, l'augmentation du prix du diesel va porter préjudice à cette France périphérique qui se sent toujours un peu plus exclue, toujours un peu plus pénalisée par les politiques menées. Ce sont des gens qui n'ont pas forcément les moyens de changer de véhicule, et qui seront taxés davantage alors qu'ils ont grand besoin d'une voiture pour leurs déplacements professionnels.
Certaines choses vont dans le bon sens, mais je rejoins mes collègues pour mettre en garde la majorité : les villes moyennes sont pénalisées et exclues des dispositifs qui ne profitent finalement qu'aux grandes métropoles.