L'article 8 prévoit l'application des dispositions de la présente proposition de loi dans les outre-mer. Nous nous y opposons, comme nous nous opposons à leur application sur le territoire hexagonal, d'autant plus que les raisons sociales et économiques ayant suscité – et alimentant toujours – la mobilisation sociale et populaire des gilets jaunes – laquelle est toujours soutenue par la majorité de la population – sont plus accentuées dans les outre-mer qu'ailleurs.
Ainsi, La Réunion a connu une forte mobilisation des gilets jaunes. Je pourrais également évoquer les mobilisations survenues il y a quelques années en Guyane et en Guadeloupe. Les raisons sociales de la colère sont toujours présentes.
Dans les territoires d'outre-mer, la réponse du pouvoir politique demeure insuffisante, ce qui est reconnu et dénoncé depuis des années. Y appliquer ce qui constitue la seule véritable réponse du Gouvernement – une réponse sécuritaire de répression policière et judiciaire – va à l'encontre de ce qu'il faudrait faire : procéder à un véritable investissement dans ces territoires et assurer un véritable développement de leurs capacités endogènes, en lien avec leur environnement géographique.
Rien de tel n'entre dans les stratégies du Gouvernement, qui n'a aucune vision pour le développement des territoires d'outre-mer.