Je vous propose donc de retirer votre amendement. Je comprends parfaitement votre demande, qui s'inscrit dans le cadre de la transparence que nous devons au Parlement, mais compléter celle-ci par un dialogue permet d'adopter une approche stratégique plus intéressante, laquelle sera complétée par les travaux de la commission d'enquête que vient d'évoquer Mme la rapporteure.
Par ailleurs, la vraie difficulté – nous en avons débattu en commission et je l'ai indiqué dans cet hémicycle – réside dans le fait que nous devrons faire des choix. En effet, le Gouvernement s'est engagé à adopter un dispositif de recrutement de 10 000 policiers et gendarmes.
Pour l'heure, nous avons prévu de maintenir les effectifs de nos forces d'intervention – CRS et escadrons de gendarmerie mobile. Nous devrons y réfléchir afin de déterminer comment nous pourrons faire évoluer la situation. En tout état de cause, il faudra faire des choix.
De 2015 à 2017, les gouvernements précédents ont choisi de mener une politique de recrutement visant au renforcement des effectifs de nos forces de l'ordre, mais nous n'avons pas fléché les moyens afférents vers l'ordre public. Les effectifs affectés à celui-ci ont connu une stabilisation, alors même que ceux des autres composantes des forces de sécurité – police, gendarmerie et renseignement – connaissaient une progression. Nous avons confirmé cette tendance et adopté une répartition des effectifs quasi-identique, qu'il convient en effet de réviser à présent.