Par respect de nos travaux, je voudrais d'abord réagir à l'amendement. Au vu des modifications apportées au texte adopté par le Sénat, nous estimons qu'il ne renforcera ni ne garantira le maintien de l'ordre public.
Le titre précédent parlait aussi de prévenir les violences, et c'est peut-être après tout ce que vous souhaitez faire. Or, la prévention – nous n'avons cessé de le rappeler – exige une autre doctrine d'intervention des forces de l'ordre, mais aussi les moyens humains et matériels adaptés, à l'inverse de ce que nous connaissons avec les LBD. Si votre prochain texte vise vraiment à prévenir les violences, nous pourrons nous retrouver. Chiche !
Je voudrais pour ma part remercier non seulement nos collègues, mais aussi tous les acteurs qui nous ont alertés : le Défenseur des droits, la Commission nationale consultative des droits de l'homme, les syndicats de police, les avocats, les magistrats… Leurs points de vue, divers, nous ont éclairés. Nous devons les écouter tous, et ne pas nous contenter de la parole institutionnelle.
Il est essentiel de rester attentif à ce qui se passe. L'évaluation se fera plus tard, et vous pourrez alors vous interroger sur l'utilité et l'efficacité de vos décisions.