Je me réjouis qu'enfin la ministre des sports et la ministre de la santé travaillent de concert, comme je me réjouis de l'obtention des Jeux olympiques.
Cela néanmoins n'est pas suffisant pour développer en France une dynamique du sport. Le sport dans notre pays n'est pas considéré à sa juste valeur et souffre d'un manque persistant de crédits : à l'école, au collège, au lycée ou à l'université, le sport et les arts martiaux sont les parents pauvres de l'enseignement.
Il est important que le sport investisse l'espace public, les parcs et les jardins. Les nouvelles technologies permettent désormais, notamment grâce aux machines de plus en plus performantes, une pratique du sport accessible au plus grand nombre. Ce qu'il faut, plutôt que de multiplier des dispositifs coûteux, c'est convaincre les Français, qui sont aujourd'hui, notamment du fait du stress, les plus grands consommateurs de médicaments, des bienfaits du sport.
Pour mettre en mouvement une France dynamique, il faut également engager des partenariats avec les assurances privées et les clubs de sport : on sait à quel point la rémission d'une maladie est favorisée par un rapport sain à son corps, sans parler des économies que cela permettrait à la Sécurité sociale de réaliser.
J'appelle donc tous mes collègues parlementaires à faire pression sur le Gouvernement pour qu'il engage des moyens qui, à long terme, seront rentabilisés.
Je conclurai en vous citant l'exemple de Montpellier, où un programme de sport solidaire a permis à plus de huit cents femmes, grâce à la pratique d'une activité physique deux fois par semaine, de retrouver l'estime de soi, d'arrêter la prise de Subutex, et parfois de retrouver leurs enfants.