Je voudrais en premier lieu insister sur le fait que la prévention dans la population générale et chez les patients obéit à deux problématiques distinctes.
Cela étant dit, il est bien sûr essentiel de développer les prescriptions médicales, de former les médecins généralistes et les spécialistes, mais il faut surtout qu'il existe une offre sur le terrain, sans quoi, on aura beau avoir avec nous la Sécurité sociale, les mutuelles et les fédérations, nous n'aurons, d'un autre côté, que des patients frustrés.
J'insiste également sur le fait que les intervenants sportifs doivent recevoir une formation spécifique et proposer des activités s'inscrivant dans la durée, car l'objectif n'est pas de se relever d'un cancer par quelques mois d'activité physique mais de poursuivre pendant plusieurs années.
Or, il n'est pas évident de donner aux gens l'envie de se dépasser. Il faut leur proposer pour cela une offre évolutive. C'est pour cette raison que des associations comme la fondation Siel bleu, que certaines fédérations Siel bleu ou la Fédération nationale CAMI Sport & Cancer proposent aux malades des pratiques évolutives et diversifiées qui ne riment pas seulement avec recherche médicale mais aussi avec plaisir et bonheur.