Intervention de Laura Flessel

Réunion du mardi 26 septembre 2017 à 16h30
Commission des affaires sociales

Laura Flessel, ministre des sports :

Gérer la pratique sportive tout au long de la vie fait également partie de ma lettre de mission. Dans cette perspective, nous lançons demain pour les plus jeunes, avec Jean-Michel Blanquer, le label « Génération 2024 ». Il s'agit, avec l'Éducation nationale, de permettre aux jeunes, valides ou en situation de handicap, d'accroître leur pratique du sport tout au long de la scolarité.

Par le biais de la Fédération française handisport, nous allons également lancer des activités mixtes où les écoliers valides seront placés en situation de handicap, afin de créer du lien.

À l'Université, nous travaillons avec Frédérique Vidal pour remédier au fait qu'en effet seuls 2 % des étudiants ont une pratique sportive régulière, ce qui est un paradoxe lorsque l'on sait que les sportifs de haut niveau sont souvent sollicités pour parler devant les étudiants des analogies entre le sport et les études supérieures, sous l'angle de la résistance mentale à la pression face à de gros engagements.

Notre idée est donc de réfléchir aux différentes passerelles pouvant être bâties entre les deux univers, pas seulement au travers de la formation et des sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) mais également dans le champ de la pratique sportive.

En ce qui concerne l'espace urbain, dans de nombreuses villes les élus en charge des sports s'attachent déjà à optimiser l'espace. J'attire cependant votre attention sur un point : une activité sportive nécessite un accompagnement, en particulier dans le cadre de certaines maladies comme l'obésité.

On doit donc imaginer des lieux accessibles avec des horaires ouverts et des encadrants disponibles, dont il est important de valoriser le travail. Dans ces conditions, chacun pourra pratiquer à son rythme, à sa manière et selon ses envies. C'est en tout cas la logique de notre démarche.

S'agissant des EHPAD, c'est une question sur laquelle nous nous penchons. Il existe déjà des programmes dans certains établissements – les animateurs nous disent qu'il est plus facile d'attirer les personnes vers le tir à l'arc que vers la marche…

Nous travaillons enfin, avec les ministères de la santé et de la défense, pour que les militaires blessés et les personnes en situation de handicap à la suite d'un accident puissent avoir une activité physique plus soutenue.

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