C'est un comble ! Nos armements bretons fréquentent ces mers celtiques et y disposent d'un droit de pêche depuis le XIVe siècle. Or, sauf en cas d'accord, le 30 mars, c'est-à-dire demain, ils ne pourront plus franchir une espèce de mur réglementaire situé au milieu de la Manche.
Les pêcheurs côtiers sont eux aussi concernés. Ils craignent que les bateaux hauturiers, qui fréquentaient ces mers britanniques, ne se rabattent sur nos côtes – ce qui peut être le cas non seulement des Français, mais aussi des Espagnols ou des Belges – , créant un problème de concurrence et de menace pour la ressource.
Un autre risque est que les Britanniques ne cèdent des droits de pêche dans leurs eaux à des pêcheurs non européens, russes ou chinois.
J'attends de votre gouvernement qu'il se mobilise, qu'il rencontre les pêcheurs concernés. Votre ministre de l'agriculture, également chargé de la pêche, avait envisagé à plusieurs reprises de venir sur nos côtes bretonnes. Sa visite a été décalée plusieurs fois. Nous attendons toujours sa venue.
Dans le même temps, un délégué de l'ambassade de Grande-Bretagne à Paris a, lui, trouvé le temps de venir sur place pour échanger avec nos pêcheurs. Vous conviendrez, monsieur le Premier ministre, que ce paradoxe est un peu surprenant
J'attends de vous que vous preniez à bras-le-corps cette question vitale pour nos pêcheurs.