Je vous félicite, Madame la ministre, de la démarche engagée et de la prise en compte de l'importance du sport pour la santé.
À la Martinique et dans les outre-mer, le contexte est marqué par des maladies chroniques, notamment des cancers, dues au déversement de chlordécone. L'obésité et le diabète y sont aussi particulièrement présents, parce que les produits y sont souvent plus sucrés que dans l'Hexagone, ce qui est aussi source d'hypertension artérielle. Du point de vue démographique, nous sommes aussi le territoire le plus vieux de France.
Enfin, l'intégrité physique de nos sportifs n'est pas assurée aujourd'hui, à cause de la déficience des équipements et des infrastructures. Il ne faudra rien de moins qu'un véritable plan Marshall pour les mettre à niveau : ce serait la moindre des choses au regard ce que nos sportifs apportent au sport français !
Mais nous ne sommes pas toujours à la traîne : nous pouvons aussi être à l'avant-garde, grâce à des initiatives d'avant-garde dans le domaine du sport santé. Je pense en particulier à la maison experte du sport, qui s'appuie sur le service de médecine du sport du CHU de Martinique, ainsi qu'à une autre maison, mobile puisqu'elle prend la forme d'un camion, qui pénètre plus profondément dans le territoire. Cette expérimentation s'appuie sur une plateforme qui inclut déjà les services de l'État, le CHU, des assureurs, le Medef et la collectivité territoriale de Martinique.
Madame la ministre, pouvez-vous nous aider concrètement à développer cette expérimentation, qui est susceptible d'être dupliquée dans l'ensemble du territoire ?