S'agissant du mécanisme de transmission des bienfaits du sport, disons pour faire simple que la pratique sportive agit sur le niveau des oestrogènes, des cytokines et de l'insuline. Or, dans les cas de diabète, de surcharge pondérale, de maladie d'Alzheimer et de pathologie cancéreuse, le fait de diminuer l'insulo-résistance, c'est-à-dire la capacité à mettre en échec l'insuline, accroît largement les chances de survie des patients, et réduit les risques d'un autre cancer. Nous avons beaucoup de publications sur ce sujet, notamment sur le système immunitaire, et je suis tout prêt à échanger avec tous ceux que cela intéresse.
S'agissant de la formation des médecins et des intervenants en santé, ce qui a été dit sur les intervenants sportifs est fondamental : nous ne pouvons confier à n'importe qui nos malades atteints de pathologies chroniques, il faut des formations en cardiologie, en diabétologie et en cancérologie, dont ne bénéficient pas les éducateurs des clubs sportifs de proximité.
Par ailleurs, le ministère doit définir un cahier des charges qui permette d'évaluer qui fait quoi. Nous pourrons alors arriver à la définition de deux groupes : d'un côté, les maisons de santé, reposant sur le multi-partenariat, qui prendront en charge les patients à proximité de chez eux ; de l'autre côté, des structures hospitalières qui prendront en charge des pathologies chroniques, telles le diabète, les problèmes neurodégénératifs ou les problèmes cardiovasculaires, avec du personnel spécialement formé. Les patients ne voulant plus, à partir d'un certain stade, aller à l'hôpital, il faut cette double structure.