Je tiens tout d'abord à vous remercier pour les travaux que nous avez conduits avec Mathieu Klein sur l'accompagnement des bénéficiaires du RSA. Vos réflexions ont activement nourri le chantier que nous avons engagé au titre de la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté.
Vous savez qu'elle traduit l'engagement du Président de la République de mener une politique déterminée de sortie de la pauvreté par le travail ou l'activité. C'est une politique qui renforce les engagements des personnes concernées, comme ceux des pouvoirs publics, avec un objectif clair : aucun accompagnement social sans perspective d'accès à l'emploi ou à l'activité.
Comment se satisfaire, en effet, de ce que 40 % des bénéficiaires du RSA ne soient pas orientés six mois après le premier versement de cette aide ? Tel est le sens de l'engagement porté par la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté : rompre avec le processus d'assignation qui empêche les bénéficiaires du RSA d'améliorer rapidement leur situation.
Les départements sont les acteurs majeurs de l'accompagnement des bénéficiaires du RSA. Pour cette raison, la stratégie que nous portons promeut un modèle de contractualisation entre l'État et les départements : 30 millions d'euros seront consacrés en 2019 à l'accompagnement des bénéficiaires du RSA, puis 60 millions en 2020, jusqu'à atteindre 100 millions d'ici la fin du quinquennat. Les autres axes de contractualisation définis par la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté porteront ce montant à 200 millions d'euros par an en 2022.
Par ailleurs, vous le savez, nous déployons également l'offre d'accompagnement renforcé pour 300 000 demandeurs d'emploi par an à l'horizon 2022 : c'est la garantie d'activité. Elle vise une extension des modalités d'accompagnement socio-professionnel, afin de dépasser la rupture actuelle entre suivi professionnel et suivi social.