La création du revenu universel d'activité vise à répondre à deux impératifs : un impératif de transparence, pour permettre aux allocataires de prévoir l'évolution de leurs revenus et les inciter à reprendre une activité ; un impératif d'équité, afin de garantir l'égalité de traitement aux personnes se trouvant dans des situations équivalentes. Il s'agit d'un défi majeur.
Le Gouvernement a d'ores et déjà pris des engagements financiers importants en faveur des travailleurs modestes ou pauvres, selon le qualificatif que vous souhaitez employer.
Depuis le 1er janvier 2019, la prime d'activité a vu son montant augmenté et sa base élargie afin de bénéficier au plus grand nombre de Français. Cette mesure a ainsi permis à plus de 700 000 personnes supplémentaires de percevoir la prime d'activité. J'ai entendu l'opposition dans cet hémicycle parler de « miettes ». Expliquer à une mère ou à un père élevant seul son enfant et touchant 1 200 euros de salaire que 292 euros, ce sont des miettes, je ne le ferai pas. Le constat est clair : la prime d'activité permet aux ménages les plus modestes d'accroître leur pouvoir d'achat.
Si 62,2 % des nouveaux foyers éligibles à la prime d'activité n'ont pas encore demandé à en bénéficier, le nombre de dossiers déposés lors du seul mois de janvier est égal au nombre pour les deux ans écoulés. C'est la preuve que cette mesure répond à un besoin.