Saluons d'emblée cette initiative inédite ! Il s'agissait de photographier la Seine-Saint-Denis selon une vision d'ensemble, et non par le prisme d'une politique publique donnée. Une telle démarche me semble tout à fait intéressante, et susceptible d'être reproduite – avec beaucoup d'intérêt – dans des territoires ruraux présentant eux aussi des signes, certes distincts, d'abandon et d'exigence d'un État fort aux côtés des habitants.
Prenons quelques chiffres – je ne suis pas résidente du département de Seine-Saint-Denis, mais j'y suis attachée – : le département compterait 1,6 million d'habitants, mais ce chiffre fait l'objet d'interrogations : faut-il en ajouter 100 000 ? 300 000 ? Nous ne disposons même pas de données statistiques sur la population exacte du département.
L'analyse des diverses politiques régaliennes montrera un véritable déficit de la statistique. Or, sans elle, on ne peut pas faire grand-chose. En particulier, on ne peut pas évaluer les politiques publiques.
L'une des recommandations concluant votre rapport est consacrée à ce sujet, messieurs les rapporteurs. Elle est tout à fait essentielle. Pour ma part, j'y souscris pleinement. Nous devons à présent veiller à élaborer un outil statistique de très grande qualité, permettant de travailler finement sur l'analyse des politiques publiques menées dans le département.