Madame la députée, s'agissant des services de sécurité, mission régalienne importante, et s'agissant donc surtout des services de police, concernés au premier chef en Seine-Saint-Denis, le sujet que vous évoquez est effectivement une de nos préoccupations. Des efforts conséquents sont faits en matière d'affectation des effectifs de police dans ce département. Nous y affectons beaucoup de gardiens de la paix sortis de l'école – en augmentation constante depuis 2014, et dépassant au 31 décembre 2018 l'effectif de référence de 150 – et nous allons poursuivre cet effort dans la logique du débat d'aujourd'hui.
Notre difficulté majeure est l'attractivité, vous avez eu raison de le souligner, et la fidélisation : la façon de faire en sorte que les fonctionnaires de la police nationale, comme tous les autres, puissent rester sur ce territoire. En l'espèce, 21 % des gardiens de la paix sont des stagiaires, donc peu expérimentés, et le turnover est de 13 %, ce qui est plus élevé qu'ailleurs. Nous avons aussi d'importantes difficultés à attirer des officiers de police judiciaire.
Plusieurs mesures de fidélisation sont à l'étude pour résoudre ces difficultés, qui visent à créer des secteurs prioritaires en matière d'avancement ou à attirer des officiers de police judiciaire, pour lesquels nous allons faire un effort, je vous l'annonce.