Les nombreuses questions qui seront posées sur le sujet permettront d'exposer plus longuement ces problèmes que je ne vais le faire d'ores et déjà, en deux minutes.
Je reviens sur l'état des lieux : un mouvement social, des manifestations, puis, souvent, des violences qui sont le fait d'un certain nombre d'individus ultras, de casseurs qui infiltrent les cortèges et qui, à un moment donné, décident de s'en prendre aux institutions, aux forces de l'ordre, d'une manière extrêmement violente.
Je tiens à préciser les choses. Lorsque la manifestation bascule dans de telles violences fomentées par un certain nombre de casseurs – en général, quelques centaines – il n'est plus question de la gestion et du maintien de l'ordre public mais de la gestion d'émeutes, de guérillas urbaines. Et c'est uniquement à ce moment-là qu'il est fait usage des moyens intermédiaires que vous avez évoqués.
Systématiquement, leur usage est resté dans le cadre des règles d'emploi prévues. Vous avez cité deux de ces moyens, il en existe d'autres. Le premier est la riposte proportionnée, lors de circonstances sur lesquelles nous aurons l'occasion de revenir : dispersion d'attroupements, intervention pour mettre fin à des pillages, des exactions, des violences. C'est dans ce cadre-là que ce matériel intermédiaire, qui est indispensable, est utilisé, d'une manière très encadrée.
Vous avez mentionné un certain nombre de blessés parmi les manifestants, lesquels s'étaient parfois mués en casseurs, mais chaque fois que des violences ont été suspectées, l'inspection générale de la police nationale a été saisie. J'aurai l'occasion d'y revenir en répondant à d'autres questions.