J'ai dit assez clairement ce que je pensais concernant les HSH. Je suis très exigeant sur un point fondamental : l'établissement public doit accueillir tout le monde correctement, quel que soit par ailleurs le résultat de l'entretien préalable.
Madame Granjus, je pourrais me contenter de vous répondre positivement. Mais je ne veux pas m'en tenir là. Nous favorisons, vous avez raison, l'autosuffisance régionale. Sans dresser un palmarès, je peux vous dire qu'en France métropolitaine toutes les régions sont autosuffisantes, sauf deux : Provence-Alpes-Côte d'Azur et l'Ile-de-France. Dans ces régions, nous devons faire un effort, la collecte n'étant pas assez efficace. Pour le dire autrement, les besoins en produits sanguins sont en partie satisfaits par des produits arrivant d'autres régions. Outre-mer, la situation est encore plus difficile. Pour des raisons de sécurité évidentes, les régions d'outre-mer devraient être autosuffisantes. Or, aujourd'hui, seule La Réunion l'est. Nous ne collectons pas à Mayotte. Le taux de dépendance de la Martinique est de 20 %, quand il est de 50 % à 60 % en Guadeloupe et en Guyane. Je le redis, il me semble nécessaire, quitte à réinterroger l'organisation globale dans ces régions, que la collecte soit prioritaire dans ces régions, même si les moyens sont limités. Il ne faut pas oublier que les Réunionnais, avec l'aide de la métropole, satisfont à des besoins très importants en produits sanguins à Mayotte.
A-t-on analysé les raisons de cette moindre efficience ? Oui, cela semble lié à l'urbanisation et à une relation au donneur plus délicate. Pour répondre à ces difficultés, nous avons mis en place des « territoires de collecte », correspondant notamment à la façon dont les gens se déplacent dans ces régions. Cela nous a permis d'obtenir des améliorations. Ainsi, Paris a fait de gros efforts, même si elle est loin d'atteindre l'autosuffisance.