Nous entendons régulièrement parler de redistribution des richesses. N'oublions pas que cette richesse, produit du travail au quotidien d'hommes et de femmes, doit avant tout être créée.
Aujourd'hui pourtant, les entreprises sont lourdement touchées par des manifestations hebdomadaires. Des magasins ont été dégradés et pillés, des entrepôts ont été bloqués. Les entreprises annoncent aujourd'hui une baisse significative de 15 % à 25 % de leur chiffre d'affaires en moyenne. Certaines d'entre elles ont eu recours à des mesures de sûreté et dû mettre des salariés au chômage technique.
Lorsque des mouvements sociaux ont des répercussions pour nos entreprises, et plus particulièrement nos commerces, durant des périodes décisives pour leur activité, la responsabilité de l'État de veiller à la protection des biens et des personnes est-elle toujours assurée ? Face à une violence grandissante chaque semaine, les forces de l'ordre ont accompli un travail remarquable, se concentrant sur la protection des manifestants et des institutions, mais les acteurs économiques ne doivent pas être oubliés.
En France, on a le droit de manifester, on a le droit de revendiquer ses opinions, mais on n'a pas le droit de tout, et notamment d'entraver la liberté d'entreprendre et la création de valeur. Monsieur le secrétaire d'État, quelles mesures policières ont-elles déjà été prises afin d'assurer la sécurité de nos entreprises ? Comment le Gouvernement entend-il organiser l'action policière, avec tolérance mais sans laxisme, afin de renforcer la protection de nos centres-villes et éviter toutes nouvelles dégradations ?