Intervention de Emmanuelle Anthoine

Séance en hémicycle du mardi 5 février 2019 à 21h30
Questions sur l'action policière pendant les mobilisations des gilets jaunes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Anthoine :

Nos forces de l'ordre n'ont pas à rougir de la manière très professionnelle dont le maintien de l'ordre est assuré dans notre pays, et dans le département de la Drôme en particulier, comme j'ai pu le constater. Je veux parler de l'engagement sans faille de nos policiers, gendarmes et pompiers, tout au long de ces samedis de manifestations. Ce n'étaient d'ailleurs plus des manifestations en fin de journée, mais plutôt des violences urbaines.

Chaque samedi matin, en arrivant sur les lieux, souvent avant sept heures, nos forces de l'ordre ne savent pas ce qu'elles vont subir. Car la mobilisation fluctue, et les profils de gilets jaunes changent, surtout en fin de journée, quand les casseurs arrivent.

Au coeur des manifestations, les policiers cherchent à identifier les agitateurs pour les appréhender. Ils subissent des insultes, des provocations et l'agressivité des casseurs, qui cherchent à faire absolument déraper la situation. Alors qu'ils sont épuisés, en fin de journée, après douze à quinze heures de vacation sans pause, ils font face à des niveaux de violence jamais atteints, avec des individus de plus en plus équipés et armés.

Samedi dernier, plusieurs fonctionnaires de police ont été blessés lors de manifestations à Valence, et plus d'une centaine d'armes et objets dangereux ont été saisis. Ce climat d'insécurité ne peut plus durer. Alors, monsieur le secrétaire d'État, allez-vous enfin réunir les représentants des gilets jaunes pour mettre un terme aux manifestations de gilets jaunes par des négociations, sans attendre le 15 mars ?

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