Intervention de Olivier Falorni

Séance en hémicycle du mercredi 6 février 2019 à 15h00
Débat sur l'école dans la société du numérique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni :

Le numérique ne nous a pas attendus pour entrer dans l'école. En l'espace d'une génération, il a d'ailleurs pénétré toutes les sphères de notre société. Que nous le voulions ou non, l'école doit se saisir du numérique, que ce soit pour en assurer la maîtrise ou pour sensibiliser les enfants à ses dangers.

Si l'école ne le fait pas, d'autres le feront, sans que la puissance publique ou les élus n'aient, ni droit de regard, ni mot à dire. À ce titre, notre groupe salue le travail effectué par nos collègues qui ont piloté la mission d'information sur l'école dans la société du numérique, et dont le rapport nourrit nos discussions aujourd'hui. À quelques mois de la première rentrée scolaire qui fera suite à la réforme des lycées, et alors que les lycéens de seconde doivent faire leurs premiers choix, la question de l'école à l'heure du numérique se pose tout particulièrement. En effet, dès septembre 2019, tous les élèves de seconde générale et technologique suivront le nouvel enseignement commun « sciences numériques et technologie ». La spécialité « numérique et sciences informatiques » sera quant à elle proposée dans 53 % des lycées publics.

Malgré les faiblesses qu'elle contient, et sur lesquelles je reviendrai, la réforme du baccalauréat montre bien l'enjeu croissant du numérique à l'école et sa nécessaire prise en compte par les politiques éducatives. Pour le groupe Libertés et territoires, les opportunités de ces nouvelles technologies en matière d'éducation sont nombreuses, et il est aisé de s'accorder sur elles : les élèves sont plus motivés, les cours peuvent s'adapter plus facilement au rythme et aux particularités de chacun. À l'heure où nous cherchons à rendre l'école plus inclusive, l'outil numérique a toute sa place.

Plus encore, l'école doit jouer son rôle en matière de réduction des inégalités. En effet, les inégalités sociales et territoriales se superposent et renforcent la fracture numérique. Aujourd'hui, beaucoup trop d'enfants ont des difficultés à maîtriser ces outils, ou n'en connaissent ni les codes, ni les dangers. Si la famille ne peut pallier ce manque, l'école semble le lieu tout désigné pour le faire.

Il faut en effet garder en tête que les élèves d'aujourd'hui sont les actifs de demain, dans un monde du travail de plus en plus transformé par la révolution numérique. C'est donc dès le plus jeune âge qu'il faut donner aux élèves les clés de la réussite.

Cependant, notre groupe considère que le numérique doit rester un outil au service d'un projet éducatif, non devenir une fin en soi.

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