La surexposition des enfants aux écrans, aussi bien passive qu'active, soulève en effet la question de l'addiction et des troubles de développement chez les enfants. Les études s'accordent sur le fait que l'écran possède une grande puissance de captation, qui détourne l'enfant des activités essentielles à l'acquisition de ses capacités, notamment celles du langage. Elles montrent aussi l'existence de troubles du sommeil ou de l'attention. Le Gouvernement l'a sûrement bien compris en se saisissant de la question de l'omniprésence de ces écrans et en interdisant, de façon très judicieuse, les téléphones portables à l'école et au collège. Par conséquent, l'enseignement du numérique à l'école ne doit pas être une incitation à un usage extrême et systématique de ces outils : il doit s'articuler, nous devons y insister, autour d'un projet éducatif précis et bien défini.
À cet effet, la formation des enseignants est primordiale. La transition numérique transforme en effet le métier des enseignants, et c'est à l'éducation nationale que revient le devoir d'accompagner ces derniers. Une plus grande attention doit donc être portée à l'enseignement du numérique, et par le numérique. Finalement, la question n'est plus de savoir si le numérique est entré à l'école, mais d'assurer la pérennité de l'école dans la société du numérique.