Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mercredi 6 février 2019 à 15h00
Débat sur l'école dans la société du numérique

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse :

La question de l'éducation aux médias, que j'ai évoquée un peu rapidement à la fin de mon intervention, est évidemment essentielle et englobe celle de l'éducation à internet comme les enjeux de protection des élèves contre tous les risques d'internet.

Vous en avez mentionné plusieurs. Il est important de rappeler que le risque de fréquentation de sites pornographiques à un âge très précoce touche plus de la moitié des élèves avant onze ans. Il en est de même de la fréquentation de sites internet violents ou répandant des théories complotistes. Nous menons déjà des actions résolues contre de telles menaces, notamment à travers la formation continue des professeurs et les différentes sensibilisations que nous organisons.

Le cyberharcèlement fait partie de cet ensemble de menaces. Vous le savez, j'y accorde une importance toute particulière : la campagne contre le cyberharcèlement, que le ministère a lancé depuis 2011, se développe davantage chaque année ; Mme Macron s'est impliquée personnellement afin de sensibiliser les élèves ; au mois de novembre 2017, et encore au mois de novembre 2018, nous nous sommes rendus dans des établissements pour souligner l'importance de ce sujet, populariser le numéro de téléphone et la plateforme que les élèves peuvent utiliser lorsqu'ils sont victimes de cyberharcèlement, et renforcer le partenariat avec les associations. Je pense notamment à e-Enfance, qui nous aide à gérer la plateforme téléphonique. La visitant pour mieux connaître l'organisation de son travail, j'ai pu constater à quel point elle répond à un besoin : les appels sont incessants.

La lutte contre le cyberharcèlement passe également par la capacité de balayer les différentes thématiques auxquelles il répond. Nous avons insisté, cette année, sur le cyberharcèlement à caractère sexuel : tel est le sujet de la campagne actuellement développée sur internet.

Nous renforçons également le partenariat avec les réseaux sociaux, notamment Facebook, Tweeter et Instagram. Ce partenariat est très important s'agissant d'Instagram, vecteur de cyberharcèlement du fait qu'elle est la plateforme utilisée le plus souvent par les élèves. Nous attendons beaucoup de ces partenariats tout en demeurant vigilants. Tout le monde doit se responsabiliser, à commencer par les réseaux sociaux eux-mêmes. Cet enjeu éthique est de la responsabilité non seulement de l'école, mais également des réseaux sociaux.

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