La réalité de l'économie française, c'est que nous manquons de financements en fonds propres, de financements disponibles pour nos entreprises, parce que nous finançons par la dette. Le vrai problème de l'ISF n'est pas, comme je l'entends trop souvent, que les gros patrimoines seraient partis massivement de France. Dans le fond, que quelques centaines de patrimoines soient partis, ce n'est pas le problème. Après tout, si certains veulent partir, libre à eux. Mais le vrai problème économique, c'est qu'en taxant massivement le capital, nous avons affaibli notre économie, privé nos entreprises des fonds propres dont elles avaient besoin, et empêché la création d'emplois qui nous aurait permis de réduire le chômage. C'est ce qui nous a amenés aux choix fiscaux qui font l'objet du débat d'aujourd'hui.
Je veux revenir sur la cohérence de ces choix fiscaux, car ils sont adossés à des réalités sociales et à des choix économiques fondamentaux.
Un premier choix a consisté à alléger la fiscalité sur le capital, donc à dégager des moyens financiers pour l'investissement.