Il ne faudrait pas faire croire que le demi-point sera atteint en supprimant 120 000 postes. Monsieur de Courson, vous n'êtes pas magicien à ce point. Nous attendons vos autres propositions de baisses de dépenses avec intérêt, pour pouvoir en discuter. Je constate que lorsque nous évoquons certains sujets dans l'hémicycle, vous prônez surtout de nouvelles niches fiscales...
Monsieur Vigier, il ne s'agit pas de 120 000 postes de fonctionnaires d'État. Rappelons que le Président de la République avait donné un objectif de 70 000 postes pour la fonction publique territoriale et de 50 000 pour la fonction publique d'État. Vous devrez donc faire preuve du même entrain lorsque nous aborderons la réforme des contrats aidés.
À un moment, la RGPP puis la modernisation de l'action publique (MAP) ont été nécessaires. Nous proposons de revoir les missions. Notez que la direction générale des finances publiques a contribué très fortement à la baisse du nombre des emplois publics, notamment grâce à la numérisation. Sur les 1 600 postes nets supprimés, il y en a 1 400 dans ma propre administration. Je pense que nous montrons l'exemple, et nous avons parfois des difficultés à le faire comprendre. Il a fallu d'abord entreprendre la numérisation des feuilles d'impôts – que d'autres ministres ont faite avant moi – avant de pouvoir supprimer des postes.
Nous aurons un débat sur les missions. Faut-il les conserver, les concevoir de manière différente, les définir avec les collectivités locales ? C'est une question très politique. Quand nous en aurons terminé avec les missions, c'est-à-dire en février ou mars, nous mettrons les moyens humains correspondants dans les budgets à venir.