Oui, monsieur le député, il y a des interrogations légitimes. Je ne le conteste absolument pas. Toutes vos interrogations sont parfaitement légitimes. Nous avons fait le choix politique d'alléger la fiscalité sur le capital, en estimant que cela permettrait de mieux financer nos entreprises, en particulier l'industrie, qui me tient à coeur comme vous le savez. Je considère que la désindustrialisation est, depuis dix ans, l'un des drames politiques les plus lourds de notre économie et celui que nous payons le plus cher.
Il est parfaitement légitime que ces choix fiscaux fondamentaux, le prélèvement forfaitaire unique et l'ISF, soient soumis à l'évaluation. Faut-il que celle-ci soit plus large ? Je suis tout à fait ouvert en la matière, et je pense que l'on peut parfaitement inclure un élément qui fait partie du dispositif fiscal global adopté en 2017, comme la baisse du taux de l'impôt sur les sociétés de 33,3 % à 25 %.
Nous avons fait des choix fiscaux, nous les revendiquons, car nous pensons qu'ils sont bons pour le pays, pour créer des richesses, pour réindustrialiser et, au bout du compte, pour disposer de plus d'emplois pour les Français. Il est légitime que certains expriment des doutes et des interrogations. Je suis partisan d'une évaluation au champ le plus large.
Une commission totalement indépendante sera placée sous le contrôle de France Stratégie, et les parlementaires de l'opposition participeront bien évidemment à ses travaux. Je souhaite que ceux-ci aillent au bout de l'évaluation et permettent à tous les Français de se faire un avis éclairé et transparent sur les choix fiscaux de la majorité.