Madame la députée, je profite de cette occasion pour saluer votre engagement et le travail que vous accomplissez sur la biodiversité en général et les zones humides en particulier – ce que vous appelez les « terres d'eau ». De ce point de vue, la Guyane est évidemment un territoire présentant un intérêt particulier en raison de la richesse exceptionnelle de la forêt amazonienne, notamment en termes de biodiversité – ce qui, en contrepartie, impose des contraintes extrêmement fortes à toute activité humaine pratiquée dans cet environnement.
Je suis d'accord avec vous pour considérer que, sur un tel territoire, il faut chercher à mettre en oeuvre des activités qui profitent des ressources présentes sans les détruire, si possible dans le cadre d'une gestion durable. Je rappelle au passage que, pour ce qui est de l'or, certains modes d'exploitation actuels, qui ne sont pourtant pas industriels, occasionnent des dégâts considérables à l'environnement : les terrains sont déforestés, et surtout la forêt n'y repousse pas. Si ce n'est pas ce dont nous parlons aujourd'hui, c'est un sujet majeur qu'il faudra traiter.
Comme vous l'avez dit, différents rapports ont mis en évidence le potentiel représenté par les ressources disponibles en Guyane : je pense au bois, et à la biomasse en général. Nous travaillons, au sein du ministère de la transition écologique et solidaire mais aussi avec le ministère de l'outre-mer, afin de déterminer si une filière durable et respectueuse de la forêt pourrait permettre d'exploiter ces ressources, notamment pour la production d'énergie – une démarche qui aurait d'ailleurs vocation à s'appliquer à d'autres territoires d'outre-mer français, notamment dans les Antilles. Enfin, la question de la pêche doit également être posée, les acteurs de la filière reconnaissant eux-mêmes que l'organisation de cette filière en Guyane est loin d'être optimale.