L'objet de votre amendement est bien d'exclure des dépenses du déficit public. Le principe est de prendre en compte certaines dépenses exceptionnelles, mais ce qui dure n'est plus exceptionnel. Le choix que nous avons fait, notamment pour les dépenses de sécurité chroniques, et qui nous a été abondamment reproché au moment de la régulation budgétaire, d'augmenter les dépenses de défense de 1,8 milliard d'euros, est un engagement de la majorité parlementaire. Il n'a rien d'« exceptionnel » : c'est un choix politique durable.
Je crois que nous aurions tous intérêt à revenir à une conception nominale et sérieuse de nos engagements européens. Peut-être pourrons-nous ensuite, pour des dépenses en faveur de la sécurité européenne, reprendre une partie de vos propositions sur la base de votre argumentation. Mais tenons d'abord nos promesses budgétaires. Si nous faisons des économies, c'est notamment pour financer l'augmentation du budget des armées. Encore une fois, cela n'a rien d'exceptionnel : nous considérons que c'est une politique structurelle que nous lançons en réarmant le pays et notre protection.
Je suis donc défavorable à l'amendement.