Cet article ancre dans la loi les liens de confiance qui doivent unir les différents membres de la communauté éducative. Ces liens, vous l'avez rappelé, monsieur le ministre, sont le socle de l'école que nous appelons de nos voeux. L'article 1er s'adresse tant aux personnels qu'aux usagers – familles et élèves. En d'autres termes, le maître mot de l'article est la « réciprocité » : tous se doivent le respect mutuel – lequel sera l'objet d'un amendement que portera la majorité.
L'école de la confiance ne peut se faire dans un seul sens ; elle doit s'appuyer sur des relations empreintes d'un respect dû autant aux familles qu'aux membres des personnels de l'éducation nationale.
En insistant sur l'exemplarité et l'engagement des professeurs, cet article démontre à quel point ces derniers occupent une place centrale dans le projet de loi. Sans eux, l'école de la confiance est impossible. Il ne s'agit donc pas d'une défiance du système vis-à-vis des professeurs, mais, au contraire, d'une considération des responsabilités qui leur incombent. L'article 1er les valorise, rappelle qu'ils sont les piliers du système scolaire et témoigne d'une marque de confiance profonde de l'institution à leur encontre.
Enfin, contrairement à ce qui a pu être dit, cet article a une vraie portée normative. Il met la protection du lien de confiance tant à la charge des familles, que du personnel enseignant et du service public de l'école. Il pourra être invoqué dans le cadre d'affaires disciplinaires touchant des personnels de l'éducation nationale s'étant rendus coupables de faits portant atteinte à la réputation du service public, mais ceux-ci pourraient également l'invoquer s'ils subissaient des violences.