Était-ce bien utile, monsieur le ministre ? Les dispositions de l'article 1er, vous le savez, sont parmi les plus rejetées de ce projet de loi par les enseignants et les enseignantes. Alors que vous évoquez un renforcement du lien de confiance, les agents de votre ministère craignent que cet article ne les censure et ne serve à prononcer des sanctions disciplinaires à leur encontre.
La colère ne cesse de monter dans le pays contre la politique que mène votre gouvernement, et les fonctionnaires de l'éducation nationale ne font pas exception. En ce moment même, une mobilisation est en cours à quelques mètres d'ici, avec celles et ceux qui se sont baptisés les stylos rouges.
La France insoumise s'oppose fermement à la principale disposition de cet article, dont l'application risque de limiter la liberté d'expression du personnel éducatif. Il est inconcevable d'inscrire dans la loi un devoir d'exemplarité du personnel, une notion suffisamment floue pour servir je ne sais quelle dérive autoritaire.
Votre projet de loi de confiance est reçu comme un acte de défiance envers la communauté éducative. Était-ce bien utile, monsieur le ministre ?