J'ai été administratrice de la Caisse d'allocations familiales et ce sujet, en raison de sa gravité, est souvent revenu sur la table. C'est que nous sommes démunis devant le décrochage, voire la violence de certains jeunes. Les réponses ne sont pas faciles à apporter, même si elles peuvent paraître évidentes d'un point de vue idéologique.
La rencontre avec les familles et la connaissance des difficultés relationnelles des jeunes font prendre conscience, au contraire, que les dispositifs à adopter sur le terrain ne peuvent être que complexes : la suppression des allocations ne réglera donc pas les problèmes. Un accompagnement est nécessaire. Les cités éducatives constitueront de bonnes réponses, parce qu'elles établiront des relations entre l'école, le collège, le lycée et toutes les associations à l'oeuvre sur le terrain, qui pourront entourer les familles et les aider à être plus proches de leurs jeunes, en vue de parer à ce type de situation.