J'ai suivi un enseignement francophone en Côte-d'Ivoire, au Maroc et au Liban, et j'ai aimé la France au travers de l'enseignement que je recevais, parce qu'on me transmettait une culture, une vision de l'humanité, l'amour de l'art. On me parlait d'une géographie variée et d'un climat tempéré, de la liberté qui émanait de la vie en société. J'ai ainsi aimé la France bien avant de connaître par coeur les paroles de La Marseillaise, parce que mes professeurs l'aimaient et nous la présentaient comme un trésor, et parce que j'avais une connaissance suffisante de la langue qui me permettait de recevoir tout cela, dans un environnement suffisamment ouvert.
Bien sûr qu'il faut connaître les paroles de La Marseillaise – en approfondir la connaissance avec pédagogie est indispensable – et respecter le drapeau. Cependant, il ne faudrait pas croire que c'est là une clé magique qui va permettre d'établir le lien de confiance et d'amour entre les enfants et leur pays, de faire comprendre à chacun d'eux qu'il y a toute sa place, et de le convaincre de la prendre.