Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du lundi 11 février 2019 à 21h30
Pour une école de la confiance — Après l'article 1er

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse :

J'aimerais que l'on se quitte, cette nuit, sur une note apaisée. Nous ne parlons que de choses consacrées. Les drapeaux français et européen flottent déjà aux frontons des écoles, ce n'est donc pas nouveau que de promouvoir la présence de ces drapeaux dans les bâtiments scolaires. Quant à La Marseillaise, elle figurait déjà dans les programmes précédents et tous les enfants doivent l'apprendre.

Cette mesure est un développement logique d'éléments de l'éducation morale et civique, consacrés et incontestables. Vous l'avez vous-même dit : qui pourrait s'opposer au drapeau français, au drapeau européen et à La Marseillaise ? Ce serait inimaginable.

D'un point de vue pratique, le ministère a su éditer, comme Mme Pau-Langevin l'a rappelé, des documents de ce type dans le passé – je pense à la Charte de la laïcité, dont l'affichage dans l'ensemble des bâtiments scolaires est respecté en général. Cette mesure n'est pas une innovation, mais une concrétisation de l'affichage de certains textes dont nous voulons nous assurer qu'ils soient bien connus des élèves. Cette ambition devrait nous rassembler.

Le vote s'est sans doute déroulé trop rapidement, peut-être en raison de l'heure tardive. Il serait dommage que cet incident fasse naître un clivage entre nous alors que l'hymne et les drapeaux sont au coeur de l'unité nationale.

Je comprends les arguments des uns et des autres mais prenons cette mesure pour une conséquence naturelle de certaines dispositions inscrites dans le code de l'éducation nationale.

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