Hier, monsieur le ministre, vous avez prononcé un vibrant éloge de l'école rurale et, en réponse à M. Larive, vous avez expliqué que vous n'étiez pas le chantre du regroupement à tout prix – nous en avons déjà discuté. Je constate néanmoins, sur le terrain, que les personnels placés sous votre autorité, les directeurs académiques, adoptent encore cette logique du regroupement et donc, puisque c'en est le corollaire, de la fermeture des classes, au détriment de la proximité.
S'il est vrai que nous y réfléchissons depuis longtemps, il se trouve qu'on n'a jamais pris en considération le confort de l'enfant. Or, la proximité induit un confort supplémentaire pour l'enfant, sans qu'il en soit pénalisé pédagogiquement. Les études de la DEPP – Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance – sont en effet très claires : avec des enseignants bien formés, les classes à niveaux multiples réussissent très bien, les cohortes qu'on peut suivre tout au long d'une scolarité démontrant que les résultats sont non seulement très satisfaisants, mais parfois même meilleurs que pour les autres types de classes.
L'amendement de notre collègue, que les députés du groupe LR voteront, a le mérite de poser le principe de la proximité, au moins aussi recevable que celui du regroupement.