Intervention de Sereine Mauborgne

Séance en hémicycle du mardi 12 février 2019 à 21h30
Pour une école de la confiance — Après l'article premier

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSereine Mauborgne :

Il vise à insérer à l'article L. 312-15 du code de l'éducation, relatif à l'enseignement moral et civique, un module dédié à la sensibilisation, à la prévention et à la gestion des risques liés aux usages numériques. Cet amendement a été rédigé avec le cybercercle dont plusieurs de nos collègues sont membres.

De plus en plus jeunes, les enfants naviguent sur internet, fréquentent les réseaux sociaux et utilisent un smartphone. Dans l'espace numérique, l'enfant peut, sans en avoir conscience ni connaissance, s'exposer à des risques dont il ne mesure ni l'existence, ni les enjeux, ni les conséquences. Il convient donc de sensibiliser le plus en amont possible les enfants aux risques liés au numérique, et de les former de manière ludique aux bonnes pratiques et aux bons usages. L'école de la République présente le cadre privilégié pour répondre à cet objectif vers lequel convergent de nombreux collègues.

Les réponses apportées jusqu'à présent, si elles ont le mérite d'exister et si elles présentent chacune leur intérêt, semblent insuffisantes pour appréhender globalement le problème posé. Les modules d'éducation numérique, très centrés sur le codage et la logique informatique métier, ou l'intégration transversale dans le socle commun de l'éducation aux médias et à l'information pour réaliser un programme agile, ne concernent les élèves qu'à partir de la classe de cinquième.

De fait, aujourd'hui, à partir de la fin du primaire, il n'existe pas, au niveau national, de module obligatoire de formation et de prévention en matière de gestion des risques liés au numérique. Pourtant, le besoin existe : j'en veux pour preuve les actions de sensibilisation menées dans certaines écoles par des bénévoles extérieurs issus, par exemple, des services spécialisés de la gendarmerie ou de la police nationale, de la réserve citoyenne cyber, ou encore des associations. Ces actions restent toutefois le fruit d'initiatives isolées de chefs d'établissement, eux-mêmes professeurs des écoles ou enseignants, convaincus à titre personnel de l'intérêt fondamental de cette démarche. Afin de toucher l'ensemble des élèves, cette dernière doit être généralisée et obligatoire. C'est l'objectif poursuivi par l'amendement.

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