Monsieur le ministre, votre prédécesseur, M. Peillon, disait : « Il faut être capable d'arracher l'élève à tous les déterminismes familial, ethnique, social, intellectuel, pour faire après un choix. » Cette vision quasi totalitaire de l'école a de quoi faire frémir toute personne attachée à la liberté. C'est avec elle qu'est apparue, dans le code de l'éducation, la notion d'enseignement moral, que notre amendement entend supprimer pour recentrer l'apprentissage des valeurs sur un enseignement civique. En effet, la morale relève de la responsabilité de parents : ce n'est pas le rôle de l'école que de formater les enfants dans une vision uniforme de la société. L'école a déjà fort à faire avec la transmission des savoirs et des connaissances, qui permettront dans l'avenir aux enfants de s'émanciper et de participer à la vie de la société. L'école n'a pas à jouer un rôle moral.