Je suis toujours étonné que, cent dix ans après M. Caillaux, nous en soyons encore à nous demander si l'impôt doit ou non être progressif. Pour moi, il l'est. Reste qu'au-delà des objections techniques exposées avec une belle éloquence par le rapporteur général, subsiste l'idée. S'abriter derrière les mécanismes de décote permet d'esquiver le véritable débat qui est de savoir si la majorité souhaite un impôt sur le revenu universel. Comme notre collègue Vigier, je considère que le fait que seul un contribuable sur deux paie l'impôt sur le revenu est un vrai problème. Or, il s'agit de faire de chaque citoyen un contributeur des charges communes – fût-ce de façon symbolique.
Ne serait-il pas possible que, d'ici à la séance, la majorité propose un meilleur système ? Nous parviendrions ainsi à un vrai consensus à l'issue d'une véritable « co-construction budgétaire ».