Toutes les précautions prises dans le cadre de l'utilisation des données biométriques, que Mme la rapporteure vient d'évoquer, sont bien la preuve de la dangerosité de ces pratiques. Il me semble qu'une interdiction législative aurait facilité les choses.
L'amendement no 375 va dans la même direction. Il vise à s'assurer que les élèves ne feront pas l'objet d'une surveillance par vidéo. D'ailleurs, cette pratique tout à fait inappropriée n'est pas toujours efficace. Elle crée un climat de suspicion généralisée qui n'est pas propice à nouer ni à rétablir des relations harmonieuses entre les élèves et les membres de la communauté éducative – ce projet de loi est intitulé « pour une école de la confiance ».
Les établissements scolaires visent à éduquer, voire à édifier les élèves. Pour ce faire, il n'y a pas besoin de vidéos ni de machines, mais plutôt d'une présence humaine suffisante, qui place l'écoute et l'éducation avant la surveillance par des machines. Nous déplorons que ces dernières remplacent les personnels censés organiser la surveillance dans une logique éducative.