Monsieur le ministre, vous êtes vraiment très fort ! À vous écouter, les langues régionales seront bientôt les responsables des soucis de nos petites écoles rurales ! Bravo, je n'y avais pas pensé. Vous pratiquez l'art du sophisme avec une science d'expert.
Ceci dit, que l'école d'immersion soit examinée et évaluée me dérange pas, au contraire. Il faut toutefois veiller à éviter les a priori : on constate que les enfants qui choisissent ce type de scolarité ont de très bons résultats.
J'en viens à mon amendement. Un accord a été signé – je parle sous le contrôle de mes collègues élus des départements bretons. Ce n'est pas un simple propos du Premier ministre, c'est un accord, selon lequel nous allons nous orienter, par le biais d'une loi, vers la prise en compte du forfait. Ainsi, si on n'a pas d'enseignement bilingue dans sa commune et qu'on est obligé d'aller dans une autre, le forfait joue – autrement dit la commune d'origine paye. Cela sera négocié et expliqué aux communes, cela va de soi, mais ce sera tout de même une obligation, sauf si la commune d'origine offre, dans le public, le privé ou l'associatif, un enseignement bilingue de même nature.
Ce que nous demandons est donc très cohérent, très simple. Ce n'est pas une révolution, mais une petite évolution. Votre majorité a battu le tambour en se félicitant de cet accord intervenu vendredi dernier à Rennes. J'étais présent lors de la signature.