Je ne nie pas vos efforts, monsieur le ministre : désormais, je l'ai bien noté, il sera possible d'étudier une langue régionale en plus de deux langues étrangères de son choix. Mais, que les choses soient claires, cela n'est en rien un progrès : c'est la situation actuelle, qui demeurera avec la réforme du baccalauréat. Cela dit, on peut s'en féliciter.
Notre but, en fin de compte, est de n'être pas marginalisés. Nous voulons seulement être traités comme les autres ! Mais l'on refuse toute évolution majeure depuis la révision constitutionnelle de 2008, intervenue sous la présidence Sarkozy – grâce en soit rendue à ceux qui en avaient pris l'initiative. Il fut envisagé de promulguer la Charte européenne des langues régionales, intention restée lettre morte alors que ce texte a été adopté par la plupart des pays d'Europe. Nous pourrons d'ailleurs constater, lors du prochain débat sur l'Europe, que la France est à la traîne.
Avec le présent amendement, je propose quelque chose de simple et de concret. Ne nous marginalisez pas ! Si vous ne nous faites aucune concession, ceux qui crient fort, en caricaturant et en exagérant, l'emporteront. Et ceux-là ont peut-être d'autres objectifs que les langues régionales, des objectifs que nous refusons. Nous souhaitons un vrai débat sur les langues régionales, un débat qui ne soit pas confisqué par quelques éléments marginaux, un débat qui aboutisse à des mesures concrètes et positives.
Le présent quinquennat, monsieur le ministre, nous en offre la possibilité : si nous ne la saisissons pas avec ce texte, quand le ferons-nous ? Si vous faites comme les socialistes, à savoir rien pendant cinq ans, …
Le 21/06/2019 à 10:48, Laïc1 a dit :
L'égalité par l'immobilisme... et l'inertie.
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