Vous êtes intervenu longuement, monsieur le ministre, et vous avez dit énormément de choses. Pour ma part, j'aborderai deux points.
Premièrement, vous utilisez l'argument de la démographie. Dès lors, expliquez-moi pourquoi quinze classes de primaire sont supprimées à Aubervilliers, dans ma circonscription, alors que l'INSEE vient de réviser l'estimation de sa population en ajoutant 10 000 habitants ? Comment l'expliquez-vous au regard de la démographie ?
Deuxièmement, s'agissant de l'école du socle, vous êtes en train de nous expliquer que, grâce à l'article 6 quater, vous allez fusionner des écoles primaires et des collèges, et donner un socle éducatif aux élèves concernés, qui pourront au bout du compte, vous l'avez dit vous-même, vivre leur vie soit dans le système scolaire soit directement dans le monde du travail. C'est un recul, la fin du collège unique en quelque sorte, qui s'ajoute aux menaces qui pèsent sur les écoles rurales.
Quant à ces attaques sur les écoles rurales, nous ne les inventons pas. L'Association des maires ruraux de France est elle aussi très inquiète à propos de l'article 6 quater. L'exposé sommaire de l'amendement qui l'a introduit est très clair : il s'agit de permettre à ces écoles d'atteindre « une taille critique ».