Je n'ai pas dit qu'elle n'avait aucune importance, cependant. Quoi qu'il en soit, les propos que j'entends me paraissent relever d'une logique de soupçon qui n'a pas lieu d'être.
Par ailleurs, les fondements des raisonnements exposés m'étonnent quelque peu. Chacun sait, en effet, que l'on trouve dans la commission permanente les mêmes catégories de représentants que dans le conseil d'administration – y compris les parents d'élèves. De ce point de vue, il n'y a rien d'antidémocratique. C'est comme si l'on jugeait moins démocratique de débattre au sein de votre commission des affaires culturelles et de l'éducation plutôt que dans l'hémicycle ! Ce sont pourtant aussi des députés qui y siègent, et si les commissions permanentes n'existaient pas, il faudrait les inventer, parce qu'elles tendent à simplifier la vie parlementaire.
Il se trouve que l'extension des compétences des conseils d'administration a entraîné une forme d'engorgement. Le risque, si l'on ne fait rien, est qu'il devienne fastidieux d'y siéger, qu'une partie de la communauté éducative soit dissuadée d'y participer. L'objectif est que le conseil d'administration puisse se concentrer sur l'essentiel tout en gardant le contrôle de l'ensemble – puisque ce qui est décidé par la commission permanente revient ensuite devant lui. De telles modalités sont classiques dans des organisations un tant soit peu complexes, où de nombreuses décisions doivent être prises. Et je maintiens que cette disposition s'inscrit dans une logique de confiance, dès lors que l'on retrouve, dans la commission permanente, les mêmes catégories qu'au sein du conseil d'administration ; ses membres sont seulement moins nombreux, ce qui leur permet de travailler différemment. Il s'agit d'une mesure assez banale, je n'en fais pas l'alpha et l'oméga de la modernisation de l'éducation nationale. Il n'y a pas lieu de s'inquiéter.