Intervention de Sabine Rubin

Séance en hémicycle du vendredi 15 février 2019 à 21h30
Pour une école de la confiance — Après l'article 24

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin :

Permettez-moi de m'étendre sur un sujet dont j'aimerais que nous prenions le temps de parler : la démocratie lycéenne. Je vais le faire en soutenant en une seule fois les huit amendements qui s'y rapportent, me contentant de les signaler comme défendus lorsqu'ils seront appelés.

Jusque-là, parlant de l'école de la confiance, nous avons surtout parlé de la confiance que l'on doit vous faire, monsieur le ministre – et jusque dans la gestion des établissements scolaires puisque vous régentez également dorénavant les conseils d'administration et les commissions permanentes.

À mon sens, la confiance doit aussi être celle que l'on fait aux élèves. Il faut non seulement leur faire une confiance aveugle, mais également leur apprendre la démocratie, ce qui a de grandes vertus. Le lycée doit être le lieu de cet apprentissage de la démocratie de demain.

La démocratie, on ne doit pas s'en débarrasser avec une consultation – on sait ce que sont les consultations. On doit la pratiquer par un véritable dialogue, parce que la démocratie est véritablement et avant tout le dialogue. Le dialogue a ceci de vertueux qu'il apprend aux jeunes à argumenter et à justifier, c'est-à-dire à intégrer tout ce que nous tentons, les uns et les autres, de faire ici. Vous voyez qu'en faire l'apprentissage au lycée aurait bien des vertus.

J'aimerais avoir votre avis sur ce sujet, mais pas simplement une considération sur son rattachement au domaine réglementaire – le téléphone portable était d'ordre réglementaire et il est passé dans la loi ! Il me semble que, par certains de ses aspects, ce sujet pourrait tout aussi bien passer dans la loi. Ces aspects, je vous les livre à la suite.

J'avais déjà évoqué la possibilité de mettre en place des coprésidences : au niveau du conseil de la vie lycéenne – CVL – , coprésidence entre un élu lycéen et le proviseur ; au niveau académique, coprésidence entre un élu lycéen et le recteur pour traiter d'autres sujets, notamment pré-examiner des projets de loi ou de réforme que le Gouvernement envisagerait de mettre en oeuvre – ce qui demanderait à l'élève élu de mener tout un travail d'investigation auprès de l'ensemble de ses collègues élus ; au niveau national, coprésidence du conseil national de la vie lycéenne entre un élu lycéen et le ministre – en l'occurrence, vous-même, monsieur le ministre.

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