Il concerne le rétablissement du baccalauréat professionnel en quatre ans.
Le « bac pro » en trois ans a été instauré par le ministre Xavier Darcos en 2009. Il se substituait à un cursus en quatre ans : deux années pour l'obtention d'un premier diplôme – BEP ou CAP – , puis deux autres pour l'obtention du bac lui-même. L'argument invoqué à l'époque était la revalorisation de la voie professionnelle par l'alignement de son baccalauréat sur une durée de formation identique à celle des voies générale et technologique. En réalité, l'objectif était purement budgétaire. Les économies, en termes de postes d'enseignant, furent prodigieuses ; les réductions horaires, entre les suppressions de BEP et la réduction d'une année de la formation, ont permis de grappiller un nombre élevé de postes, et ce dans un contexte de fermeture de lycées professionnels.
Le bilan éducatif de cette manoeuvre budgétaire est cependant très mauvais : les contenus enseignés ont été affaiblis par la réduction de la durée de l'enseignement, et le taux d'échec a augmenté car la pression, sur les élèves comme sur les enseignants et enseignantes, est bien plus importante en l'absence de moyens supplémentaires.
De notre point de vue, la revalorisation de l'enseignement professionnel passe donc par le rétablissement du « bac pro » en quatre ans. Tel est le sujet du rapport que nous demandons ici au Gouvernement.