Monsieur le président, je vous remercie pour ce rapport édifiant, comme bien d'autres de la Cour des comptes. J'ai envie de vous poser une question de méthodologie.
À vous entendre, le fonctionnement du ministère, en réalité, n'a jamais été la priorité des gouvernements et des ministres de la justice. D'ailleurs, nous constatons bien que chaque ministre de la justice qui arrive a une haute conception de sa charge et de la réforme à réaliser. N'est-ce pas cela qui bloque toute organisation rationnelle du fonctionnement de la justice ? En d'autres termes, pour mettre en place les mesures que vous préconisez, et qui paraissent de bon sens, ne faudrait-il pas arrêter toutes les autres initiatives ?
Pourquoi les initiatives prises en interne ont-elles toutes échoué, alors qu'elles étaient de bon sens ? Elles auraient dû prospérer. Mais il y a toujours une priorité plus importante. Je pose donc la question : si nous souhaitons réellement réformer le ministère et poser les bases que vous avez définies, ne faudrait-il pas arrêter toute initiative intempestive ?